2015年7月8日

如何に Zizek は Lacan を誤読しているかを検証するために

精神分析 Tweeting Seminar で,或る方から Zizek Less Than Nothing [無以下]の一節に関して御質問をいただきました.まずは,御質問の方による引用を書き写しておきましょう(わたしは Zizek のこの大著を所有していないので,原文を確認することはしていません):

Throughout his development, Lacan was looking for a "quilting point", a link that would hold together or at least mediate between S (the Symbolic semblance) and J (the Real of jouissance). The main solution is to elevate the phallus into the signifier of the lack of a signifier which, as the signifier of castration, holds the place of jouissance within the Symbolic order ;

then, there is the objet a itself as the surplus-enjoyment generated by the loss of jouissance, which is the obverse of the entry into the Symbolic order, as jouissance located not on the side of the Real jouissance but, paradoxically, on the side of the Symbolic.

In Lituraterre he finally drops this search for the Symbolic pineal gland (which for Descartes marked the bodily point at which body and soul interact) and endorses the Hegelian solution : it is the gap itself that forever separates S and J, which holds them together, since this gap is constitutive of both of them : the Symbolic arises through the gap that separates it from full jouissance, and this jouissance itself is a specter produced by the gaps and holes in the Symbolic.

To designate this interdependence, Lacan introduces the term littoral, standing for the lettre in its "coast-like" dimension and thereby "figuring that one domain in its entirety makes for the other a frontier, because of their being foreign to each other, to the extent of not falling into a reciprocal relation. Is the edge of the hole in knowledge not what it traces ?".

So when Lacan says that “between knowledge and jouissance, there is a littoral", we should hear in this the evocation of jouis-sens (enjoy-meant), of a letter reduced to a sinthome, a signifying formula of enjoyment.


Therein resides late Lacan's final "Hegelian" insight : the convergence of the two incompatible dimensions (the Real and the Symbolic) is sustained by their very divergence, for difference is constitutive of what it differentiates. Or, to put it in more formal terms : it is the very intersection between the two fields which constitutes them.

検討するために,一応,邦訳しておきましょう:

Lacan は,彼の理論的展開をとおして,point de capiton [留め縫いの縫い目]を探し続けた.「留め縫いの縫い目」は,S (徴在的仮象)と J (悦という実在)とを留め合わせる あるいは,少なくとも,両者を媒介する 繋留である.彼の主要な解決策は,これである:ファロスを「徴示素の欠如の徴示素」へ揚挙すること.[かくして]「徴示素の欠如の徴示素」としてのファロスは,去勢の徴示素として,悦の座を徴在の位のなかで占めることになる;

次いで,客体 a : それは,悦の喪失の際に,剰余悦として生成される.悦の喪失は,[主体が]徴在の位へ入ることの反面である.剰余悦は,悦とは言え,実在的な悦の側に位置づけられるのではなく,而して,逆説的に,徴在の側に位置づけられる.

Lituraterre において,Lacan は,ついに,徴在的な松果体(松果体は,Descartes にとって,身体と霊魂とが相互作用する身体部位をしるすものであった)を探し求めることをやめ,そして,Hegel 的解決を容認する: S J とを留め合わせるのは,両者を永遠に分離する裂けめそのものである.というのも,この裂けめは,S J の両者を定立するものであるから.すなわち,徴在は,十全たる悦から徴在を分離する裂けめをとおして立ち上がってくるのであり,そして[他方],悦は,徴在のなかの裂けめや穴によって作られる亡霊である.

この相互依拠性を差し徴すために,Lacan littoral [沿岸地帯]という語を導入する.それは,lettre [文字]という語を代理しており,その海と陸との境界地帯という次元において,「ふたつの領域が相互的であるとは言えないほどに互いに異質であることによって,一方の領域全体が他方の領域に対して境界を成す,ということを表す.知への穴のエッジ,それこそ文字が描くものではないか?」[ Autres écrits, p.14 ].

かくして,Lacan « entre savoir et jouissance, il y a littoral »[知と悦との間に境界がある][ Autres écrits, p.16 ] と言うとき,我々がそこに聴き取るべきは,jouis-sens すなわち,sinthome へ還元された文字,悦を徴示する定式へ還元された文字 が示唆されているということである.

そこに存するには,晩年の Lacan Hegel 的洞察である:ふたつの両立不可能な次元(実在と徴在)の収束は,両者の発散そのものによって維持される なぜなら,差異は,差異が差異化するものを定立するがゆえに.または,より形式的な用語で表現するなら:ふたつの[相異なる]場を定立するのは,両者の交わりそのものである.

さて,以上の箇所を,精神分析 Tweeting Seminar で読解してみましょう.

2015年7月6日

Lacan analyse Alice au pays des merveilles.

En décembre 1966, sur l'ORTF, Jacques Lacan commentait le récit de Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles, au prisme de la psychanalyse.

De toutes sortes de vérités Lewis Caroll par son oeuvre donne l’illustration, et même la preuve. De vérités qui sont certaines bien que non évidentes. On y discerne que sans user d’aucun trouble on peut produire le malaise, mais que de ce malaise il découle une joie singulière.
Je porte l’accent là-dessus d’abord, pour écarter la confusion qui menace si j’avance que c’est la psychanalyse qui peut rendre compte le mieux de l’effet de cette oeuvre. C’est qu’aussi bien ce n’est pas cette psychanalyse qui court les rues.
Seule la psychanalyse éclaire la portée d’objet absolu que peut prendre la petite fille. C’est parce qu’elle incarne une entité négative, qui porte un nom que je n’ai pas à prononcer ici, si je ne veux pas embarquer mes auditeurs dans les confusions ordinaires.
De la petite fille, Lewis Caroll s’est fait le servant, elle est l’objet qu’il dessine, elle est l’oreille qu’il veut atteindre, elle est celle à qui il s’adresse véritablement entre nous tous. Comment cette oeuvre nous atteint-elle tous après cela, c’est ce que ne conçoit bien qu’une théorie déterminée de ce qu’il faut appeler le sujet, celle que la psychanalyse permet.
Là-dessus, la curiosité s’enquiert de savoir comment Lewis Caroll en est-il venu là. La curiosité restera sur sa faim, car la biographie de cet homme que tint un scrupuleux journal ne nous en échappe pas moins. L’histoire, certes, est dominante dans le traitement psychanalytique de la vérité, mais ce n’est pas la seule dimension : la structure la domine. On fait de meilleures critiques littéraires là où on sait cela.
Faire de la critique ici serait l’action appropriée à l’éminence de l’oeuvre dont il faut rappeler qu’elle a conquis le monde. Fait auprès de quoi le pédagogue a bonne mine à chipoter si c’est bien là ce qu’il faut donner à lire à nos enfants. Il faut dire que le comble du ridicule là-dessus est représenté par un psychanalyste, pourtant averti disons son nom, Schilder [ Paul Schilder, Psychoanaltycal Remarks on Alice in Wonderland and Lewis Carroll, in The Journal of Nervous Diseases, LXXXVII, 1938 ] qui dénonce dans cette oeuvre l’incitation à l’agressivité et la pente offerte au refus de la réalité. On ne va pas plus loin dans le contresens sur les effets psychologiques de l’oeuvre d’art.
Donc, il faudrait interroger ce qu’on pourrait d’abord appeler le roman mythique, d’un terme vague qui irait prendre ses racines dans tous les sens, et bien loin. Il faudrait vite en revenir, avec ce repère précieux que justement le pays des merveilles, l’au-delà du miroir, le couple angoissant de Sylvie et Bruno échappés du pays d’ailleurs, ne sont ni des mythes ni du mythe, et que l’imaginaire est à en distinguer. Le texte ni l’intrigue ne font appel à aucune résonance de significations qu’on appelle profondes. On n’y évoque ni genèse ni tragédie ni destin. Alors, comment cette oeuvre a-t-elle tant de prise ? C’est bien là le secret, et qui touche au réseau le plus pur de notre condition d’être : le symbolique, l’imaginaire et le réel. Les trois registres par lesquels j’ai introduit un enseignement qui ne prétend pas innover, mais rétablir quelque rigueur dans l’expérience de la psychanalyse, les voilà jouant à l’état pur dans leur rapport le plus simple.
Des images, on fait pur jeu de combinaisons, mais quels effets de vertige alors, n’en obtient-on pas ? Des combinaisons, on dresse le plan de toutes sortes de dimensions virtuelles, mais ce sont celles qui livrent accès à la réalité en fin de compte la plus assurée, celle de l’impossible devenu tout à coup familier. On s’étendra à son aise sur le pouvoir du jeu de mots : là encore que de précisions à donner, et d’abord qu’on n’aille pas croire qu’il s’agisse d’une prétendue articulation enfantine, voire primitive. Je n’en donnerai pour preuve que d’en trouver le meilleur style dans la bouche du railleur qui bafoue une oie pédante lui parlant de « sylligisme », ce qu’elle gobe sans s’apercevoir qu’elle ira porter partout de ce mot son identité de pauvre « toquée », Silly. Méchanceté là-dedans, salubrité et parente du trait à relever que le jeu de mots dans Caroll est toujours sans équivoque.
Il en résulte un exercice sans pédantisme, qui en fin de compte me paraît préparer Alice Liddell, pour évoquer toute vivante lectrice par la première à avoir glissé dans ce coeur de la terre qui n’abrite nulle caverne pour y rencontrer des problèmes aussi précis que celui-ci : qu’on ne franchit jamais qu’une porte à sa taille, et prendre avec le lapin pressé bien la mesure de l’absolue altérité de la préoccupation du passant. Que cette Alice, dis-je, aura quelque exigence de rigueur. Pour tout dire, qu’elle ne sera pas toute prête à accepter qu’on lui annonce l’arithmétique en lui disant qu’on n’additionne pas des torchons avec des serviettes, des poires et des poireaux – borde bien faite pour boucher les enfants au plus simple maniement de tous les problèmes dont ensuite on va mettre leur intelligence à la question.
Ceci est transition puisque après tout je n’ai pas le temps, mais seulement de pousser des portes sans même entrer où elles ouvrent pour en venir à l'auteur lui-même en ce moment d’hommage, qu’on ne lui faire justice, à lui comme à aucun autre, si on ne part pas de l’idée que les prétendues discordances de la personnalité n’ont de portée qu’à y reconnaître la nécessité où elles vont.
Il y a bien, comme on nous le dit, Lewis Caroll, le rêveur, le poète, l’amoureux si l’on veut, et Lewis Caroll, le logicien, le professeur de mathématiques. Lewis Caroll est bien divisé, si cela vous chante, mais les deux sont nécessaires à la réalisation de l’oeuvre.
Le penchant de Lewis Caroll pour la petite fille impubère, ce n’est pas là son génie. Nous autres psychanalystes n’avons pas besoin de nos clients pour savoir où cela échoue à la fin dans un jardin public. Son enseignement de professeur n’a rien non plus qui casse les manivelles : en pleine époque de renaissance de la logique et d’inauguration de la forme mathématique [que] depuis elle [apprise] a prise, Lewis Caroll, quelques amusants que soient ses exercices, reste à la traîne d’Aristote. Mais c’est bien la conjuration des deux positions d’où jaillit cet objet merveilleux, indéchiffré encore, et pour toujours éblouissant : son oeuvre.
On sait le cas qu’en ont fait et en font toujours les surréalistes. Ce m’est l’occasion d’étendre mon exigence de méthode, n’en déplaise à aucun esprit partisan.
Lewis Caroll, et je le rappelle, était religieux, religieux de la foi la plus naïvement, étroitement paroissiale qui soit, dût ce terme auquel il faut que vous donniez sa couleur la plus crue vous inspirer de la répulsion. Il y a des lettres où il rompt quasiment avec un ami, un collègue honorable parce qu’il y a des sujets qu’il n’y a même pas lieu de soulever, ceux qui peuvent faire lever le doute, fussent en donner le semblant, sur la vérité radicale de l’existence de Dieu, de son bienfait pour l’homme, de l’enseignement qui en est le plus rationnellement transmis. Je dis que ceci a sa part dans l’unicité, de l’équilibre que réalise l’oeuvre. Cette sorte de bonheur auquel elle atteint, tient à cette gouache, l’adjonction de surcroît à nos deux Lewis Caroll, si vous l’entendez ainsi, de ce que nous appellerons du nom dont il est béni à [à l’oreille] l’orée d’une histoire, l’histoire encore en cours, un pauvre d’esprit.
Je voudrais dire ce qui m’apparaît la corrélation la plus efficace à situer Lewis Caroll : c’est l’épique de l’ère scientifique. Il n’est pas vain qu’Alice apparaisse en même temps que L’Origine des Espèces dont elle est, si l’on peut dire, l’opposition. Registre épique donc, qui sans doute s’exprime comme idylle dans l’idéologie. La corrélation des dessins dont Lewis Caroll était si soucieux, nous annonce les bandes, j’entends les bandes dessinées. Je vais vite pour dire qu’en fin de compte, la technique y assure la prévalence d’une dialectique matérialisée – que m’entendent au passage ceux qui le peuvent.
Illustration et preuve, ai-je dit, c’est ainsi, sans émotion, que j’aurai parlé de cette oeuvre, et il me semble en accord avec l’ordre authentique de son frémissement.
Pour un psychanalyste, elle est, cette oeuvre, un lieu élu à démontrer la véritable nature de la sublimation dans l’oeuvre d’art. Récupération d’un certain objet, ai-je dit, dans une autre note que j’ai fait récemment sur Marguerite Duras, dont j’aurai bien aimé l’entendre aussi parler sur l’oeuvre en romancière.
C’est toujours à la pratique que la théorie enfin a à passer la main.


2015年6月8日

Raif Badawi に対する鞭打ち千回が再開されようとしている.

Saudi Arabia の若者 Raif Badawi は,自分の blog で自国の政教分離の必要性を主張しただけで,2014年に鞭打ち千回,禁固十年,罰金約三千万円の有罪判決を受けました.

Saudi Arabia は,イスラム教の教義を盾に取って基本的人権を認めない国々のひとつです.聖戦を唱えるイスラム教原理主義者を生み出す源にもなっています.にもかかわらず,石油資源のゆえに,国際社会はこの圧政の王国に対する非難を差し控えています.

昨日 (2015年6月7日), Saudi Arabia の最高裁はRaif 側の上訴を棄却しました.来週 Ramadan が始まるのを控えて,減刑ないし恩赦が期待されていましたが,非人道的判決は撤回されなませんでした.

鞭打ち千回は,毎週金曜日のイスラム礼拝の後,50回ずつ20週間にわたり行われる予定でした.実際,最初の50回は本年19日に行われました.その後,最高裁の判断が出るまで刑の執行は中断されていました.しかし今や,今週の金曜日,612日にも再開されるのではないかと,Raif の妻 Ensaf Haidar は恐れています.我々にも想像可能なように,鞭打ち千回は,単に残酷な刑罰であるだけでなく,死刑に等しいものです.

Raif は,言論活動のせいで処罰されることになると覚悟していました.基本的人権を尊重し,かつ享受している我々は,彼の勇気を称賛せずにはいられません.彼のために共に祈りましょう.

2015年6月3日

警鐘: 日本会議を警戒せよ.

新聞記事紹介:

日本最大の右派組織「日本会議」を検証

東京新聞 20140731日付(篠ケ瀬祐司,林啓太,佐藤圭)

結成1997年,会員数35000人.役員に安倍首相,麻生副総理.女性蔑視やじ,ツイッター物議も地方議連のメンバー.

女性蔑視やじ,ツイッター上で差別的表現... 最近世間を騒がせた地方議員には,日本最大の右派組織といわれる「日本会議」の地方議員連盟メンバーが少なくない.その影響力は地方のみならず,政権中枢にも及ぶ.安倍晋三首相は,同会議に賛同する国会議員懇談会の特別顧問だ.憲法改正や集団的自衛権の行使,伝統的家族観の尊重などの主張は,首相の政治信条と重なる.知っているようで知られていない日本会議を徹底検証した.

20146月の東京都議会で女性都議に「早く結婚したほうがいいんじゃないか」とやじを飛ばした鈴木章浩都議(自民党会派を離脱)は,日本会議の地方議連メンバーである.「日本会議とはいろいろな分野でおおむね方向が一緒だ」と鈴木氏は淡々と語った.鈴木氏は20128月,地方議連メンバーらとともに,政府が立ち入り禁止にしていた尖閣諸島(沖縄県石垣市)に上陸した.タカ派的な行動でも物議を醸した人物なのだ.

女性蔑視やじほどには話題にならなかったが,北海道でも地方議連メンバーが一騒動起こした.道議会の自民党会派に所属する小野寺秀(おのでら・まさる)道議が,集団的自衛権の行使容認に反対する男性が新宿で焼身自殺を図ったことについて,ツイッター上で「愚行」と発言.これを批判したコメントへの反論で差別的表現を使った.自民党は今月(20147月)3日,道議に口頭で注意した.ネット上では,小野寺氏を「ネトウヨ議員」と揶揄する向きもあるが,小野寺氏は「日本が好きで,次の世代にどう良い国を残すかという思いでやっている.ネット右翼と言われるのは不本意だ」と話す.

そもそも日本会議とは何か.結成は19975月.保守系宗教団体などでつくる「日本を守る会」と,保守系文化人や旧軍関係者などを中心とする「日本を守る国民会議」が統合した.現会長は元最高裁判所長官の三好達氏だ.

「誇りある国づくり」を目指す運動方針では,皇室を尊び,同胞感をかん養する;新憲法制定;祖国への誇りと愛情を持った青少年の育成;安全を保障する防衛力を整備し世界平和に貢献,などを掲げる.

その規模は,右派の民間組織としては国内最大級だ.同会議の広報によれば,会員数は35000人にのぼる.47都道府県本部のほか,228支部を擁する.

中央政界とのパイプも太い.日本会議の発足と同時に立ち上げた「日本会議国会議員懇談会」(会長は平沼赳夫衆院議員)は20145月現在で289人が加盟する.役員には政権の主要メンバーが並ぶ.安倍首相と麻生太郎副総理兼財務相は特別顧問,幹事長は衛藤晟一首相補佐官だ.会員向けの月刊誌「日本の息吹」20099月号で紹介された加盟議員と照らし合わせると,安倍内閣の閣僚19人のうち13人が懇談会メンバー.「日本会議内閣」との声も漏れる.



冒頭で紹介した地方議連は,会議設立十周年の2007年にスタートした.加盟議員は1600人に達する.

国旗国歌法,改正教育基本法 首相の政治信条と重なる.
改憲,歴史修正主義,伝統的家族観.
右傾化に対し「草の根で対抗を」.

「日本の安全は守られるのかと考える若者は増えている.大手メディアの報道に疑問を持つ人が日本会議の門をたたいている」.日本会議広報担当の村主真人(むらぬし・まさひと)氏は,これまでの運動の成果に自信を見せる.

実際,国旗国歌法(1999年)や,第一安倍政権での改正教育基本法(2006年),尖閣諸島付近の中国漁船衝突事件を機に海上警察権が強化された改正海上保安庁法と改正外国船舶航行法(2012年)などは,日本会議の主張に合致している.

会報の20148月号には「集団的自衛権行使,限定容認へ」の大見出しが躍った.「今後は,集団的自衛権行使の関連法案の成立を急ぐよう政界に働き掛けるとともに,憲法改正に向けた運動を全国で展開していく」と村主氏は言う.

なるほど日本会議は,日本の政治に強い影響力を持つにいたった.ところが,日本会議に関する研究はあまりない.数少ない「日本会議ウオッチャー」は現状をどう見るか.

山口智美モンタナ州立大准教授(文化人類学)は「国会議員のみならず,地方議員や宗教関係者の動員力を駆使した運動は,教育基本法改正や首相の靖国神社参拝,選択的夫婦別姓導入の阻止など,1990年代後半からの右傾化の流れを確実にした」と強調する.

山口氏は,共著『社会運動の戸惑い』の中で,日本会議の反フェミニズム運動を取り上げた.2003年,東京都立七生(ななお)養護学校(日野市,現七生特別支援学校)の性教育を非難した都議には,のちに日本会議地方議連に加わった人もいた.「2000年代前半,日本会議は集中的に反フェミニズム運動を展開した.その中心にいたのが安倍首相.都議会での女性蔑視やじの主が地方議連メンバーだったことは,伝統的家族重視という日本会議の方向性からして全く驚かない」.

(デスクメモ:七生養護学校事件をめぐる性教育訴訟の原告団長を務めた日暮かをるさんは,集団的自衛権行使と反フェミニズムは「同根」と看破する.「戦争をしたい人にとっては,『いろんな人がいていいよね』では困る.だから障碍者や性的マイノリティーを攻撃する.女は男を支えるものだという価値観を押しつける」.)

山口氏は,ヘイトスピーチ(差別扇動表現)が社会問題化している「在日特権を許さない市民の会」(在特会)などとの関連にも注目する:「在特会などの『行動する保守』は,日本会議などの主流保守運動を『きれいごと保守』として批判してきたが,慰安婦問題などの歴史修正主義や排外主義のおおもとは,日本会議などの運動の中で培われたものだ」.

日本会議は「議員を通じて中央と地方の政治を動かしている」と指摘するのは,市民団体「子どもと教科書全国ネット21」の俵義文事務局長だ.特に地方の動きを危惧する.俵氏の独自集計によれば,地方議連メンバーが四割を超える県議会は15に及ぶ.そのひとつの群馬県議会は20146月,県立公園「群馬の森」(高崎市)の朝鮮人強制連行追悼碑の撤去を求める請願三件を採択した.紹介議員の南波和憲,狩野浩志両県議は地方議連メンバーだ.

前出の村主氏は「団体として『歴史修正主義』や『反フェミニズム』を見解や方針に掲げたことは過去に一度もない.批判のためのレッテル貼りだ.学校教育では自国の歴史に対する理解と愛情を育むことを第一の目標とし,家族の問題では自国の伝統や生活様式を尊重すべきだ」と反論する.

日本の右傾化を憂う人たちからすれば,このまま放置はできない.俵氏は「九条の会のような草の根で対抗していくしかない」と訴える.歴史研究者らでつくる「日本の戦争責任資料センター」の上杉聡事務局長は,「前身の『日本を守る会』は,旧満州(中国東北部)侵略を主導した将校らの思想的バックボーンとなった宗教右派の流れをくむ.同じく『国民会議』は右翼と結びついた組織だった.そうした日本会議の危険な実態をもっと知らせていくべきだ」と警鐘を鳴らした.

2015年5月31日

jouir という語 : Marguerite Duras の小説 L'amant de la Chine du Nord の一節から.

Marguerite Duras (1914-1996) は子供時代の大部分を,当時フランスの植民地だったインドシナで過ごしました.その時代に経験したことにもとづく自伝的小説を彼女は幾つか書いています.そのうちのひとつ,1984年に発表された L’Amant [愛人]はベストセラーになり,Jean-Jacques Annaud により映画化されることになりました.しかし,映画の脚本を作成する過程で二人の協力関係は破綻しました.Annaud は独自の脚本を作り上げ,映画は1992年に公開されました.Duras も脚本代わりに新たなテクストを書き上げ,1991年に L’Amant de la Chine du Nord [北シナの愛人]を発表しました.

以下に紹介する『北シナの愛人』の一節において,時は1920年代後半,場所はインドシナの或る都市にある学校の寄宿舎.主人公 Marguerite Duras と友人 Hélène Lagonelle との会話.彼女たちの年齢は14-15歳です.

Tu ne devais pas me raconter quelque chose...
Hélène Lagonelle raconte tout de suite et d’une traite ce qui est arrivé à la pension Lyautey.
Figure-toi, il y en a une, les surveillantes, elles l’ont découverte, elle fait la prostituée tous les soirs, là derrière. On s’était aperçu de rien. Tu sais qui c’est : c’est Alice... la métisse...
Silence.
Alice... Avec qui elle va comme ça ?
N’importe qui... des passants... des hommes en auto qui s’arrêtent, elle va aussi avec eux. Ils vont dans le fossé derrière le dortoir... toujours au même endroit.
Silence.
Tu les as vus...
Hélène Lagonelle ment :
 Non, elles m’ont dit, les autres, que c’est pas la peine de regarder, qu’on ne voit rien du tout...
L’enfant demande ce que dit Alice de cette prostitution.
Elle dit que ça lui plaît... même beaucoup... que ces hommes on les connaît pas, on les voit pas, presque pas... et que c’est ça qui la fait... comment on dit...
L’enfant hésite et puis elle dit le mot à la place d’Alice.
Elle dit : jouir.
Hélène dit que c’est ça.
Elles se regardent et rient du bonheur de se retrouver.
Hélène dit :
Ma mère, elle dit qu’il ne faut pas dire ce mot, même quand on le comprend. Que c’est un mot mal élevé.


何かわたしに話すことがあったんでしょ...
Hélène Lagonelle は,Lyautey 寄宿学校で起きたことをすぐさま一気に話す.
あのね,監視の先生たちが見つけたのよ,彼女が売春しているのを,毎晩,裏で.それまで誰も気づかなかったけど.誰だと思う : Alice ... 混血の...
沈黙.
Alice... 誰とするの?
誰とでもよ... 通行人とか... 男が車で通りかかって,止まるでしょ,そんな男たちともやるのよ.寄宿舎の裏の窪地へ行くの... いつも同じ場所.
沈黙.
あなた,見たのね.
Hélène Lagonelle は嘘をつく:
いいえ,ほかの子たちが言ってたわ,見てもしょうがないって,何も見えないって...
子ども[主人公 Marguerite Duras のこと]は,Alice が売春のことを何と言っているのか尋ねた.
いいって... とってもいいって... 相手の男たちのこと知らないし,会ったこともない,ほとんどまったく... だからこそあれなんだって... 何て言うの...
子どもはためらう.次いで,その語を言う,Alice の代わりに.
彼女は言う : jouir[悦する].
そうそう,それよ,と Hélène は言う.
ふたりは見つめあい,再会の幸福に笑う.
Hélène は言う:
お母さんは言ってるわ,その語を言ってはいけないって.わかってても.お行儀の悪い語だって.

2015年5月22日

Yayoï Kusama en pleine créativité

Yayoi Kusama, Give Me Love, in David Zwirner Gallery in NYC.

Works of Yayoi Kusama exhibited in Give Me Love.





朝日新聞 2015年5月21日付 記事より:

草間彌生の活動と表現が,86歳の今もその速度と密度を高めている.アトリエで思いを聞くとともに,New York City での新作展を美術史家の富井玲子氏に評してもらった.

New York Cityでの個展のほか,近作展なども南米やアジアを巡回中の草間.来客も多く,「疲れちゃう」とこぼしながら,朝から晩まで制作に没頭する.昼食時も,左手におにぎりやサンドイッチを持ち,描き続けることが多いという.

おもに描いているのは,2009年から続く「わが永遠の魂」のシリーズ.大画面にアメーバのような有機的な形や生物,人の顔が色鮮やかに描かれる.「頭の中にどんどん出て来ちゃうから手が追いつかない」と語るのは従来通りだが,近作は四周をフレーム状の帯が囲み,密度や構築性がより高まっている.

作品名には,青春,人生,愛,地球,自殺といった言葉が連なる.「(心の病と)闘いながら生み出してきたものが私を癒やしてくれる」と語り,「人や命,平和への畏敬の念が,作品のバックにはある」と言い切る.夜には,宇宙論や中東関係の本にも目を通すという.

アトリエ近くに昨年,プライベートな展示空間が完成した.そこで自作に囲まれると,「向こうから幻覚が出て来て,心が鎮まる」という.しかし何より,精神状態は「描いていると具合がいい」のだそうだ.

そして,こう語る:「倒れるまで,死にものぐるいで絵を描く.もっともっといい作家になりたい」.私たちは今後,新たな草間芸術と出あうことになるに違いない.
(編集委員,大西若人)

The Art Newspaper 紙によれば,草間彌生は,2014年,全世界の美術館における展覧会動員数第1位を達成したというが,今年に入っても,その人気は衰えるところを見せない.

週末の59日に New York City David Zwirner Gallery で始まった個展 Give Me Love 613日まで)は,土曜日だけに子供連れの来場も多かった.ステンレススチールの鏡面仕立てで華やかな立体作品 Pumpkin にじっと見入り,カラフルな水玉のステッカーを貼り付ける参加型の The Obliteration Room のインスタレーションには,初日だけで千人以上の参加があった.

とはいえ,こうしたスペクタクルだけが草間の作品ではない.むしろ,長年の草間ウォッチャーとしては,本業 (?) の絵画での展開に目を見張るものがあった.

現代アートでは,Damien Hirst のように絵画制作を助手に任せることも日常茶飯事だ.しかし,草間の場合,2004年から着手した「愛はとこしえ」シリーズから「作家が描く」という原点に立ち戻った.最初は白地のカンバスにマーカーで線描した単純なものだったが,アクリル絵の具での本格的な描画に移行.2012年の Whitney Museum of American Art の回顧展,2013年の David Zwirner Gallery 個展でも新作絵画が多数紹介された.

本展では,制作のリズムに乗りながら直感的に展開していく草間流が全開.メリハリのある色使いに,随所に黒を大胆に効かせた画面は,ちょっとアフリカ風でパワフルだ.

画家の晩年様式は Rembrandt Monet でも議論されるところだが,草間の近作は年齢を感じさせない.真摯に芸術に生きてきた草間は今,自由に絵画三昧にひたる至福の境地にたどり着いた.
(富井玲子,美術史家)

2015年5月17日

Non est regia ad veritatem via.

https://www.facebook.com/groups/1425874097711021/1449833488648415/?comment_id=1450174268614337&notif_t=like

X : Hello to everybody, I am interested in learning more about what Heidegger thought about language and in what way it is related to Lacan's view. I know a lot of details about this thinkers relation, but I still can't get myself around platitudes and some dense texts that are not really disclosing any sort of thing. "We are still not thinking" : I really like this kind of attentiveness that Heidegger taught. We are supposed to follow how a question can arise in some thinkers thought. Can somebody shed some light on this subject ? What is common to Heidegger and Lacan on the matter of language ? and what it reveals ?

Y : Shin'ya Ogasawara, any thoughts ?

Shin'ya Ogasawara : Y, je vous remercie de m'avoir invité à répondre à la question que pose X. X, vous êtes vraiment dans la bonne piste de vous poser cette question cruciale. La relation de Heidegger et de Lacan est un amour à sens unique : Heidegger ne s'intéresse pas sérieusement à la psychanalyse, tandis que Lacan apprend de Heidegger ce qui est essentiel pour fonder la psychanalyse sur l'Ab-grund des Seyns. Je formaliserais de la formule suivante ce qui lie Heidegger avec Lacan :


Et je vous invite à lire mon article Heidegger avec Lacan.

X : Thank you for taking the time to answer. Unfortunately I can't read French. I can barely understand it, so I can't enjoy reading your article. Maybe you can make an pedagogical exercise in English ?

Shin'ya Ogasawara : I suppose your mother tongue is Rumanian, one of Latin languages as French, so that you can learn French much more easily than I did, I a Japanese. You look young enough to begin now learning French. I must tell you that you cannot read Heidegger if not in German, nor you cannot read Lacan if not in French. English translations are of no use to read Heidegger and Lacan. Anyway the formula, in Lacan's term "mathème", presented above will serve you as a key to decipher Heidegger and Lacan. What looks like fraction is not a fraction, but a structure of substitution : for, instead of, in place of. For example, when Heidegger says : "Das Seyn west in der Wahrheit : Lichtung für das Sichverbergen" (Beiträge, p.29), this "für" means substitution, "in place of".


X : You are right about my native tongue. I suppose indeed it would be easier. But I am not such a devoted learner. Thank you for your answer.


Shin'ya Ogasawara : Non est regia ad veritatem via.