2016年5月26日

東京ラカン塾精神分析セミネール「文字の問い」 2015-16年度第21回,2016年05月27日

Le signe de la femme, 女の徴


Edgar Allan Poe の『盗まれた手紙』において,Lacan が原光景と呼ぶ最初の場面で,王に対して女王は手紙を隠します.つまり,verdrängen [抑圧,排斥]します.

その手紙を大臣 D は持ち去ります.つまり,déplacer [座を移す,転座]します.そして,隠します.

大臣は,本来は女王の役割である「隠す」という役割を身にまといます.「隠すという行為にかくも適切な〈女と陰の〉属性までをも身にまとう」(Écrits, p.31) と Lacan は言っています.

「隠す」との関連において Lacan は既に Heidegger における Verborgenheit [秘匿性]としての真理へ言及しています (cfÉcrits, p.21):「真理は,己れを隠すことによって,真理を愛する者らへ最も真に己れを差し出す」.

己れを隠す真理の座へ排斥され,déplacement [転座]において己れを維持する lettre [手紙,文字],それが本当の主体である,と Lacan は述べています (cfÉcrits, p.29).

ところで,盗まれた手紙を隠し持つ大臣 – 「徴示素により住まわれた人間」(Écrits, p.31) – は「最も奇妙な odor di femina [女の臭い]を発する」(ibid., p.35). 

Odor di femina は,1891年ころに匿名で出版されたフランス語のポルノ小説の表題です.現在のイタリア語の正書法においては,odor di femmina と書かれるべきです.

ともあれ,大臣は女性化します.なぜなら,彼が隠し持つ lettre は,signe de la femme [女の徴](Écrits, p.31) であるからです.

signe de la femme ! Freud が男児においても女児においても性本能にとってかかわるのは phallus だけであり,女性性器は問題外だ,と述べたこと,また,1971年の Séminaire XVIII において公式化される La femme n'existe pas [女は現存しない]を知る我々にとっては,「女の徴」という Lacan の表現は注意を引きます.

当時の Lacan は女性性の徴示素があると考えていたのでしょうか?そうではありません.この signe de la femme は,まさに「書かれぬことを止めぬ」不可能な徴示素 phallus φ のことです.

学素 φ は,去勢を形式化する学素です.『盗まれた手紙』の物語の「原光景」と Lacan が呼ぶ場面は,不可能な phallus の源初排斥を表す寓話というわけです.しかし,より正確には,phallus の源初的な閉出 (forclusion) と言うべきでしょう.

ともあれ,盗まれた手紙が去勢 φ を表すものであるからこそ,それを保持する者は女となります.

そして,盗まれた手紙を大臣 D のところから取り戻して,警視総監 G に手渡すまでの間,それを保持する Dupin も女性化していることを,Lacan は指摘します.その一節は,27日に読むことになるでしょう.

ところで,Dupin が二度目に大臣の部屋を訪ね,外の物音に大臣が気を取られている間に Dupin が card-rack から手紙を抜き取ろうとしている瞬間を描いた挿絵があります:



この挿絵では,Baudelaire による仏語翻訳におけるように,Dupin は暖炉のマントルピースの上にある card-rack から手紙をつかみ出しています.ところが,Poe の原文では,card-rack についてこう述べられています:

a trumpery filigree card-rack of pasteboard, that hung dangling by a dirty blue ribbon, from a little brass knob just beneath the middle of the mantelpiece [銀線細工を模したボール紙製の card-rack が,マントルピースの中央部のちょっと下に,小さな真鍮製のノブから,汚い青いリボンでぶるさげられてあった].

暖炉に火が入れられるだろうのに,その前面開口部の上部に位置するように,手紙の入った紙製の card-rack がぶるさげられてある.奇妙な話です.

隠された手紙を Dupin が見出すこの場所について,Lacan はこう言っています (Écrits, p.36) :

cet endroit dénommé par les séducteus le château Saint-Ange dans l'innocente illusion où ils s'assure de tenir de là la Ville [その場所を,誘惑者たちはカステル・サンタンジェロと名づけている – そこから都ローマを掌握することが保証されているという無邪気な錯覚において].

Écrits p.36 の第一段落と第二段落において,Lacan はこう論じています:手紙を見つけることのできない警察にとっては,盗まれた手紙は,巨大な女体のごとくに,大臣の部屋の空間のなかに広がっており,それ自身を隠している.

女の体が言及されていますから,Castel Sant'Angelo は,おそらく,Roma の街全体になぞらえられている女の体を支配するための勘どころ,つまり clitoris – もっとも Lacan は,それは無邪気な錯覚だと揶揄していますが – を表している のではないか,と解釈され得るでしょう.

実際,Lacan が用いている jambages [暖炉のマントルピースの左右の脚の部分]という語は,jambes [脚]を暗示しています.

上の挿絵を見ると,暖炉の開口部は膣口であり,マントルピースの中央部分に付いているのだろう小さなノブは,clitoris である,と想像することができます.

そしてそこに,盗まれた手紙は,抹消された phallus φ として,隠されている,というわけです.

そのような解釈の可能性を Edgar Allan Poe 自身が想定していたとは,敢えて主張しませんが...

Lacan も,そんな議論は,「台所の推理,料理女の推理」(つまり,下司の勘ぐり)にまかせておけば良い,と言っています(Lacan がこのテクストを書いたのは1956年であることを考慮してください).

東京ラカン塾精神分析セミネール「文字の問い」 2015-2016年度 第21回

日時 : 2016年05月27日,19:30 - 21:00,
場所:文京区民センター 2 階 C 会議室

Lacan Le séminaire sur « La Lettre volée »読解を継続します.

参加費無料.事前の申請や登録は必要ありません.

テクストは各自持参してください.テクスト入手困難な方は,小笠原晋也へ御連絡ください : ogswrs@gmail.com

2016年5月23日

ラカン読解ワークショップの開催のお知らせ

2016年秋の特別企画

Workshop de l’École lacanienne de Tokyo Retour à Lacan

東京ラカン塾ワークショップ ラカンへの回帰


Lacan について,難解だから,フランス語が読めないからと言って,英語や日本語の翻訳や解説を読んでいるだけでは,本当に Lacan を読むことはできません.そも,翻訳者や解説者の大多数は,みづから精神分析を経験していないので,Lacan が何について語ろうとしているのかを身をもって把握してはいません.実際,既成の翻訳書や解説書には,誤訳や無理解が多数見出されます.また,Lacan が用いるフランス語表現に含まれる本当の意義を訳文から読み取ることは,そもそも不可能です.

確かに,Lacan のテクストは,フランス人にとってさえ理解困難であり,その読解には多大な努力が必要です.また,日本語を母国語とする者がフランス語を習得するにも,それなりの努力が必要です.しかし,努力を惜しんでいては,Lacan を本当に理解することは,いつまでたってもできません.

そこで,東京ラカン塾では,Lacan のテクストを読み解く訓練の機会を,いわゆる workshop の形式で提供したいと思います.

参加者数は 10 - 20 人程度に限ります.参加資格制限はありません.

参加者のうちから 3 - 4 人が,皆の前で,実際に Lacan のテクストの一節の読解を試みます.同時にわたしが適宜,助言や解説を提供しつつ,読解作業をお手伝いします.

ただ,「フランス語原文を読む」と限定すると,参加可能な人の数が非常に限られてしまうでしょう.今回は,ですから,邦訳や英訳で読むということでもかまいません.勿論,フランス語原文を読むのが最も望ましいのですが.

Lacan のテクストのどの一節を読むかは,各人の選択にまかせます.適当な一節を選び出すのが困難であれば,わたしが助言します.

ひとりの読解作業に 60 - 90分程度かけることを想定しています.その時間でどれほどの量の文章を読むことができるかは,当該箇所の内容次第です.たった一行でも何時間もかかるかもしれません.

この workshop を開催するのは,本年10月後半に東京ラカン塾精神分析セミネール 2016-2017年度を開始する少し前の一日とします.多分,日曜日とするのが皆さん,都合をつけやすいでしょう.暫定的に1016とします.時間も暫定的に10時から17までとします.しかし,日時は参加希望者の都合によって変更することもあり得ます.

場所は,文京シビックセンターまたは文京区民センター内の会議室のうちいづれかとなるでしょう.

参加を希望する方は,小笠原晋也へ御連絡ください : ogswrs@gmail.com

申込の際,ほかの参加者の参考となるよう自分の読解作業過程を提供してもよいかどうかを,書き添えてください.

参加費をいくらにするかは未定です.借りるべき部屋の大きさは,参加希望者の総数しだいですから.ともあれ,会場費と資料コピー費を合わせて,高くてもせいぜい 1000円程度でしょう.

参加希望者の御連絡をお待ちしています.

Remarques critiques sur l’intervention de Jacques-Alain Miller au Xe Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse à Rio de Janeiro le 28 avril 2016

L’Empire d’ego contre-attaque

– Remarques critiques sur l’intervention de Jacques-Alain Miller au Xe Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse à Rio de Janeiro le 28 avril 2016


Luc S. OGASAWARA


L’intervention que Jacques-Alain Miller a faite au Xe Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse à Rio de Janeiro le 28 avril 2016, est publiée dans le YouTube. On peut en avoir le document sonore dans mon Dropbox.

Ce n’est qu’un discours de trentaine de minutes, mais nous pouvons y remarquer en quoi consiste l’erreur fondamentale de Jacques-Alain Miller dans ses interprétations de l’enseignement de Lacan, laquelle lui fait dire qu’il y a une « césure » qui sépare « le dernier enseignement de Lacan » de celui qui le précède. Son erreur fondamentale concerne précisément ce qu’est l’inconscient comme tel au sens lacanien.

Dans son intervention à Rio de Janeiro, Jacques-Alain Miller cite une phrase de Lacan qui se trouve dans le texte de la quatrième page de la couverture des Écrits : « l’inconscient relève du logique pur, autrement dit du signifiant ». Et il rapporte ce « logique pur » immédiatement à la logique symbolique telle qu’elle s’est développée dans le domaine des mathémathiques. Cependant il néglige carrément le fait que Lacan a traduit lui-même l’article que Heidegger avait consacré au Λόγος d’Héraclite.

Selon Heidegger, l’Ἀλήθεια et le Λόγος sont la même chose, et le Λόγος est en lui-même, à la fois, un « dévoiler et cacher ». C’est-à-dire le Λόγος a la structure phénoménologique de la vérité de l’être :


Si on la formalise avec les mathèmes lacaniens, ce serait comme ceci :


Ce que Lacan appelle « le logique pur », c’est cette structure dégagée par Heidegger du Λόγος originaire et pré-métaphysique.

Si Lacan ajoute ces mots : « autrement dit du signifiant », ce signifiant n’est pas un signifiant quelconque au sens saussurien, mais précisément le signifiant S(Ⱥ), c’est-à-dire le signifiant du trou dans le lieu de l’Autre, autrement dit l’ordre du symbolique même que Lacan définit comme trou.

Quand Lacan formule que l’inconscient est structuré comme un langage, la structure dont il s’agit est cette structure fondamentale du Λόγος pur, laquelle Saussure retrouvera sous la forme empirique du « signifiant sur signifié ».

Dans la structure saussurienne de 
où le S désigne un signifiant quelconque en tant que quelque chose de matériel et de consistant, le trou du S(Ⱥ) est désigné par la barre horizontale qui symbolise la coupure entre le signifiant et le signifié.

Cette structure se retouve dans la strucutre de l’aliénation que Lacan formule dans la Position de l’inconscient (Écrits, p.839) comme ceci : « Le sujet, le sujet cartésien, est le présupposé de l’inconscient (...). L’Autre est la dimension exigée de ce que la parole s’affirme en vérité. L’inconscient est entre eux leur coupure en acte ».




L’inconscient qui relève du logique pur, c’est la coupure ou le trou formalisés par le mathème du S(Ⱥ).

Et nous pouvons reconnaître dans cette structure de l’aliénation la structure triadique du noeud borroméen :


La structure triadique qui se compose de l’ordre du symbolique comme trou, de l’ordre de l’imaginaire comme consistance et de l’ordre du réel comme ex-sistence, est parfaitement constante dans l’ensemble de l’enseignement de Lacan. En ce sens, il n’y a aucun paradigm shift ni aucune discontinuité dans son long acheminement que nous suivons d’après lui ses Écrits et son Séminaire à la main.

En effet, Lacan dit lui-meme dans le texte de la quatrième page de la couverture des Écrits : « Il faut avoir lu ce recueil, et dans son long, pour y sentir que s’y poursuit un seul débat, toujours le même ».

« Toujours le même » – cela nous évoque cette définition du réel : le réel est ce qui revient toujours à la même place (cf. Séminaire XI, la séance du 5 février 1964). Il s’agit du réel du sujet dont Lacan dit : « l’ex-sistence (soit : la place excentrique) où il nous faut situer le sujet de l’inconscient » (Écrits, p.11).

Ce débat de Lacan, le seul et toujours le même, concerne l’être en tant que manque-à-être du sujet en question dans la psychanalyse. Et dans ce mot « débat », nous pouvons retrouver le terme heideggérien « Frage » (question) : die Frage nach dem Sinn von Sein (la question du sens de l’être) que Heidegger n’a pas cessée de se poser dans tout son acheminement de penser. Heidegger et Lacan, tous les deux, ils n’ont pas cessé de tourner autour du même trou que Heidegger appelle Lichtung [ clairière ] et que Lacan appelle l’ordre du symbolique.

Si Jacques-Alain Miller veut voir néanmoins une « césure » dans l’enseignement de Lacan, c’est à cause de ses confusions qui concernent de certains concepts lacaniens majeurs.

Par exemple, il considère qu’un signifiant qui appartient au lieu de l’Autre en tant que trésor du signifiant est quelque chose de symbolique, tandis qu’en fait, un tel signifiant est de l’ordre de l’imaginaire en tant que consistance. Le signifiant dans sa matérialité est quelque chose de consistant et donc d’imaginaire.

L’ordre du symbolique en tant que trou est la coupure entre le signifiant qui est de l’ordre de l’imaginaire et le signifié qui est de l’ordre du réel. Le trou de l’ordre du symbolique est formalisé par le mathème S(Ⱥ) que Lacan définit comme signifiant du manque dans l’Autre. Ce sigifiant S(Ⱥ) est l’autre signifiant par excellance par rapport aux signifiants qui appartiennent au lieu de l’Autre, puisque Lacan dit que le S(Ⱥ) est « le signifiant pour quoi tous les autres signifiants représentent le sujet » (Écrits, p.819). Et s’il dit tout de suite : « c’est dire que faute de ce signifiant [ S(Ⱥ) ], tous les autres ne représentent rien » (ibid.), c’est parce que le trou du S(Ⱥ) est bien l’ordre du symbolique même en tant que trou.

Le parlêtre est un nouveau nom de ce que Lacan appelle « être parlant » (Écrits, p.822). Ce dernier est le nom du sujet qui parle et qui « n’est sujet qu’en tant qu’il parle » (cf. ibid., p.634). Tout cela se réfère à la formule célèbre de Heidegger que Lacan cite à plusieurs reprises : le langage est la maison de l’être [ die Sprache ist das Haus des Seins ]. Le parlêtre est le sujet en tant que manque-à-être habitant la place du signifié de la structure du langage et supporté et porté par quelque chose de consistant qui se situe dans la place du signifiant de la même structure.

La pulsion est comptée par Lacan parmi les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse certes, mais ils ne sont fondamentaux qu’au sens freudien. Lacan les décompose et re-fonde sur des concepts plus fondamentaux tels que le sujet, l’objet a, la triade du symbolique, de l’imaginaire et du réel, etc.

Jacques-Alain Miller insiste sur un binarisme ou une dichotomie qui se trouverait dans l’enseignement de Lacan des années 1950 et 1960 entre l’inconscient structuré comme un lanagage et les pulsion satisfaites dans le corps jouissant, en citant ceci : « la désintrication (...) entre la technique de déchiffrage de l’inconscient et la théorie des instincts, voire des pulsions, va de soi » (Écrits, p.261). Mais en disant cela, qu’est-ce que Lacan écarte de la psychanalyse sinon la « mythologie de la maturation instinctuelle » (ibid., p.263) qui suppose le soi-disant stade génital et qu’il détruira par sa formule célèbre du « il n’y a pas de rapport sexuel » ?

Les instincts sont considérés là comme quelque chose de biologique. Si Lacan ajoute ces mots « voire des pulsions », il veut dire ceci : que même si on retraduit le terme freudien « Trieb » par le mot « pulsion », cela ne pourra pas dissimuler la nature biologique de « la théorie des instincts ».

Si on se rappelle cette phrase de Lacan dans son Discours de Rome : « le symbole se manifeste d’abord comme meurtre de la chose et cette mort constitue dans le sujet l’éternisation de son désir » (Écrits, p.319), on peut s’apercevoir que depuis toujours, Lacan ne néglige pas du tout la problématique du Trieb freudien – et surtout celle de la pulsion non-biologique de la mort – qu’il reconsidère sous le terme de désir.

Ainsi, ce que Jacques-Alain Miller appelle « binarisme inconscient / pulsion » dans l’enseignement de Lacan des années 1950 et 1960 n’est qu’un artefact de son cru. Et donc il n’y a pas lieu de dire qu’il y ait une « césure » qui séparerait « le dernier enseignement de Lacan » de celui qui le précède, ni qu’il y ait une sorte d’Aufhebung de ce binarisme dans le concept du corps parlant.

Au sujet du corps, Lacan dit : « le lieu de l’Autre (...) est le corps » (Séminaire XIV, la séance du 26 avril 1967) ; « la jouissance de l’Ⱥutre, du corps de l’Ⱥutre qui Le – lui aussi avec un grand L – du corps de l’Ⱥutre qui Le symbolise » (Séminaire XX, la séance du 21 novembre 1972 – j’écris « Ⱥutre » selon les indications que Lacan nous donne dans les séances du 11 février 1975, du 16 décembre 1975 et du 13 avril 1976) ; « le corps n’est que ce reste que j’appelle l’objet a » (Séminaire XX, la séance du 21 novembre 1972) ; « un corps tel que celui dont vous vous supportez, c’est ce quelque chose qui pour vous n’a d’aspect que d’être ce qui résiste, ce qui consiste avant de se dissoudre » (Séminaire XXII, la séance du 18 février 1975).

Donc le corps est le petit a en tant que consistance, auquel se réduit le lieu de l’Autre. Et il ex-siste dans ce lieu de l’Autre la localité ex-sistente de l’Ⱥutre qui est cet impossible Autre-de-l’Autre.

Puisque le corps a symbolise l’Ⱥutre, nous pouvons avoir ce mathème-ci :



qui est aussi justifiable à partir de ces remarques de Lacan : « le désir chez l’homme (...) institue la dominance, à la place privilégiée de la jouissance, de l’objet a du fantasme qu’il substitue à l’Ⱥ » (Écrits, p.823) ; « l’objet a raye l’Autre » (Séminaire XXII, la séance du 21 janvier 1975).

L’expression de Lacan : « le corps parlant » veut dire ceci : que « dans l’inconscient (...), ça parle » (Écrits, p.437), c’est-à-dire que c’est l’Ⱥutre qui parle dans l’inconscient à travers ou avec le petit a, et donc que l’inconscient est le discours de l’Ⱥutre.

Quand Lacan dit : « le réel, c’est le mystère du corps parlant, c’est le mystère de l’inconscient » (Séminaire XX, la séance du 15 mai 1973), il met tout l’accent sur le mot « mystère » en tant qu’il se réfère à la « jouissance [ mystique ou féminine ] qu’on éprouve et dont on ne sait rien » (ibid., la séance du 20 février 1973), tandis que Jacques-Alain Miller le néglige carrément dans son intervention à Rio de Janeiro.

Si ce que Lacan appelle dans son Séminaire Encore la jouissance mystique ou féminine est un mystère et que le rèel soit ce mystère, c’est parce qu’elle n’est rien d’autre que la jouissance impossible de l’Ⱥutre (cf. Séminaire XXIII, la séance du 16 décembre 1975) – cet Ⱥutre dont Lacan dit : « c’est celui-là qu’on appelle généralement Dieu, mais dont l’analyse dévoile que c’est tout simplement La femme » (ibid., la séance du 16 mars 1976).

Pour autant que cet objet d’art qui s’intitule Finnegans Wake peut être considéré comme équivalent du phénomène de l’automatisme mental (cf. Séminaire XXIII, la séance du 17 février 1976), Lacan dit que cet objet « témoigne de la jouissance propre au symptôme » joycien – « jouissance opaque d’exclure le sens » (Autres écrits, p.570), c’est-à-dire jouissance réelle. Mais pourrait-on voir par là, chez Joyce, un modèle de ce que Jacques-Alain Miller appelle « l’inconscient de pure jouissance » ?

Même si Lacan dit dans sa Lituraterre que Joyce est « allé tout droit au mieux de ce qu’on peut attendre de la psychanalyse à sa fin » (Autres écrits, p.11), il ne s’agit pas d’atteindre à une jouissance réelle à la fin de l’analyse, puisque Lacan dit ceci : « Joyce n’est pas un Saint. Il joyce trop de l’S.K.beau pour ça », ce qui voudrait dire qu’il jouit trop de sa porpre oeuvre pour être un saint (ibid., p.566).

Il s’agit du saint, parce qu’au sujet du psychanalyste, Lacan dit qu’« on ne saurait mieux le situer objectivement que de ce qui dans le passé s’est appelé : être un saint » (Autres écrits, p.519).

Mais « à vrai dire il n’y a pas de Saint-en-soi, il n’y a que le désir d’en fignoler ce qu’on appelle la voie, voie canonique ». Pourtant « il n’y a pas de voie canonique pour la sainteté, (...) pas de voie qui spécifie les Saints, qui fasse des Saints une espèce (...). Il n’y a de Saint qu’à ne pas vouloir l’être, qu’à la sainteté y renoncer » (ibid., p.567).

C’est-à-dire il n’y a pas de prédicat qui formulerait ce qu’est un saint pour qu’on puisse avoir un ensemble consistant des saints. Mais d’être un saint se caractérise par ceci : de ne pas vouloir être un saint, de renoncer à la jouissance de la sainteté. D’être un saint, ce serait d’ex-sister pour porter et supporter avec son propre corps le désir de l’Ⱥutre.

Ce que Lacan dit ainsi du saint nous suggère bien ce que devrait être un psychanalyste. De toute façon, il ne s’agit pas du corps parlant qui jouit.

Si on veut fonder maintenant la pratique psychanalytique sur la supposition selon laquelle l’inconscient relève du corps parlant de pure jouissance, cela n’aboutira qu’au renforcement de la jouissance narcissique du moi que Lacan rebaptise pour Joyce ego.

Maintenant, sous les étendards du « dernier enseignement de Lacan » dogmatisé par Jacques-Alain Miller, l’empire d’ego contre-attaque la psychanalyse lacanienne où « si on forme des analystes, c’est pour qu’il y ait des sujets tels que chez eux le moi soit absent (...). Il n’y a jamais un sujet sans moi, un sujet pleinement réalisé, mais c’est bien ce qu’il faut viser à obtenir toujours du sujet en analyse » (Séminaire II, la séance du 25 mai 1955) – un sujet sans moi, c’est-à-dire un saint.

A Tokyo, le 22 mai 2016

2016年5月18日

東京ラカン塾精神分析セミネール「文字の問い」2015-16年度第20回,2016年5月20日

Retour à Lacan, ラカンへの回帰

– Lacan 読解 workshop


先日フランスで幾人かのラカン派精神分析家と対話したとき,彼らは皆,こう嘆いていました:「今や,ラカン派精神分析家を自認ないし自称する者たちでさえ,Lacan のテクストをみづからじっくり読もうとしない.学会発表を聞き,雑誌論文や解説本を読むだけだ」.

日本でも同様です.Lacan 自身のテクストであれ,解説本であれ,Lacan が何を言わんとしているのかを把握していない者が Lacan の言葉を日本語にするので,誤訳や誤解に満ちています.また,Lacan のフランス語表現に含まれる本当の意義を訳文から読み取ることは,そもそも不可能です.

フランス語ができないから,英訳で Lacan を読むだけ,ないし,英語圏の Lacan 関連の本を読むだけ,という人もいるでしょう.しかし,それで済むとも思わないでください.英語圏の訳者や著者も,Lacan をわかっているわけではありません.また,邦訳と同様,英訳からも Lacan の原文の意義を読み取ることは不可能です.

確かに,難解な Lacan のテクストを読むためには,多大な労力が必要です.しかし,当然ながら,その努力を惜しんでいては,Lacan の教えを本当に理解することはできません.

そこで,Lacan のテクストを読み解くの訓練の機会を,いわゆる workshop の形式で提供したいと思います.

参加者数は 10 - 20 人程度に限ります.そのうち 3 - 4 人が,皆の前で,実際に Lacan のテクストの一節の読解を試みます.同時にわたしが適宜,助言や解説を提供しつつ,読解作業をお手伝いします.

「フランス語原文を読む」と限定すると,参加可能な人の数が非常に限られてしまうでしょう.今回は,ですから,邦訳や英訳で読むということでもかまいません.勿論,フランス語原文を読むのが最も望ましいです.

Lacan のテクストのどの一節を読むかは,各人の選択にまかせます.適当な一節を選び出すのが困難であれば,わたしが助言します.

ひとりの読解作業に 60 - 90分程度かけることを想定しています.

この workshop を開催するのは,本年10月後半に東京ラカン塾精神分析セミネール 2016-2017年度を開始する少し前,つまり,9月か10月前半の或る一日とします.多分,日曜日とするのが皆さん,都合をつけやすいでしょう.

参加を希望する方は,小笠原晋也へ御連絡ください : ogswrs@gmail.com

その際,ほかの参加者の参考となるよう自分の読解作業過程を提供してもよいかどうかを,書き添えてください.

参加費をいくらにするかは未定です.借りるべき部屋の大きさは,参加希望者の総数しだいですから.ともあれ,せいぜい 1000円か 2000円程度で済むでしょう.

参加希望者の御連絡をお待ちしています.


東京ラカン塾精神分析セミネール 2015-2016 年度 「文字の問い」 第20回


Lacan の Le séminaire sur « La Lettre volée » の読解を継続します.

日時 : 2016年05月20日,19:30 - 21:00,
場所:文京区民センター 2 階 C 会議室.

参加費無料.事前の申請や登録は必要ありません.

テクストは各自持参してください.テクスト入手困難な方は,小笠原晋也へ御連絡ください : ogswrs@gmail.com

2016年5月10日

東京ラカン塾精神分析セミネール 2015-2016年度 「文字の問い」 第19回,5月13日

Retour à Lacan, ラカンへの回帰


先月23日から二週間,Paris に滞在し,Gérard Haddad を分析家に選んで,わたし自身の精神分析を改めて試みました.それに関連したことは,昨日,精神分析 Tweeting Seminar で若干語りました.

また,Haddad 以外にも,幾人かのラカン派精神分析家と会って,対話してきました.いずれも,今は École de la Cause freudienne には属していない人々です.つまり,Jacques-Alain Miller に対して多かれ少なかれ批判的な立場にあります.

ともあれ,彼らの意見は,このことについて一致してました:今や,ラカン派精神分析家たちでさえ,Lacan のテクストをじかに読解する努力を放棄し,Jacques-Alain Miller などによる解説を読むだけ,さまざまな分析家の団体が催す学会における発表を聞くだけで済ませている.これでは,Lacan の教えの真理はますます覆い隠されて行くだけだ.

確かに,Jacques-Alain Miller が主導してきた École de la Cause freudienne と Association Mondiale de la Psychanalyse では,大量の学会発表と雑誌論文が生産されています.それらに気を取られていれば,読解に多大な努力を要する Lacan のテクストに取り組んでいる時間を持つことはおよそ不可能でしょう.

しかし,当然ながら,精神分析においてかかわる真理に関する問いを問うためには Lacan 自身のテクストから出発しなければなりません.話題の流行の最先端を後追いすることは問題ではありません.むしろ逆に,常により本源的なところへ遡行するべきです.

Lacan 自身,retour à Freud [フロィトへの回帰]を標語にしつつ,1958年のテクスト (Écrits, p.620) でこう語っています:

引き出しのラベル[教科書や辞典の説明]にとどまらないでおこう – それらを学問の成果と混同する者は多いが.[Freud 自身の]テクストを読もう; Freud の考えの跡を,それが我々に押しつけてくる回り道にしたがって,たどろう.そして,そのような回り道をせざるを得ないことを,彼自身,科学の言説の理想に鑑みて嘆きつつも,Freud がこう断言していることを忘れずにおこう: 彼がそのような回り道を強いられるのは,彼の客体によってである,と.そのとき,このことが見えてくる: その客体は,Freud の考えがたどった回り道と同一である,ということが.

この Lacan の文章は,Heidegger が「思考不可能なもの」について言っていることを思い起こさせます:

ひとつの思考がより本源的であるほどに,それによって思考されなかったことはよりいっそう豊かとなる.思考されなかったことは,[そのような本源的な]思考が与えるべく有している最高の贈りものである (Was heißt Denken ? GA 8, p.82).

ひとりの哲人の思考作業がより偉大であるほどに – それは,その哲人の著書の規模や数とは決して重なり合わない –,その思考作業において思考されなかったこと – すなわち,その思考作業によって初めて,かつ,それによってのみ,いまだに思考されていないこととして浮かび出てくること – は,よりいっそう豊かである (Der Satz vom Grund, GA 10, p.105).

つまり,我々が偉大な哲人 Freud の思考の跡を Lacan の手引きにしたがってたどるときに初めて,その回り道が描く曲線はひとつの穴を規定していることが我々にも見えてきます.そして,その穴の中心に位置するもの,ないし,その穴そのものを,Lacan は objet a [客体 a ]と名づけます.

今や我々は,Lacan の思考の難路 – 狭く,険しく,回り道や悪循環であるのみならず,行き止まりに終わっているかもしれない道,要するに,Heidegger が Holzwege と呼んだもの – を,我々自身,たどり直してみなければなりません.それによって初めて,精神分析においてかかわる主体の存在の真理が我々の眼前にも浮かび出てくるであろうからです.


東京ラカン塾精神分析セミネール「文字の問い」第19回


日時 : 2016年05月13日,19:30 - 21:00 ;
場所:文京区民センター 2 階 C 会議室.

引き続き,Lacan の Le séminaire sur « La Lettre volée » の読解を行います.

参加費無料.事前の登録や申請は必要ありません.

テクストは各自持参してください.テクスト入手困難な方は,小笠原晋也へ連絡してください : ogswrs@gmail.com

なお,今回から会場が,文京シビックセンター内ではなく,文京区民センター内に変更されます.お間違いなきように.