Partons de cette définition triadique de la structure topologique du parlêtre que Lacan nous présente dans la Position de l’inconscient (Écrits, p.839) :
« elles [ c’est-à-dire fermeture et ouverture ] donnent à deux domaines leur mode de conjonction. Ce sont respectivement le sujet et l’Autre, ces domaines n’étant ici à substantifier que de nos thèses sur l’inconscient. Le sujet, le sujet cartésien, est le présupposé de l’inconscient. L’Autre est la dimension exigée de ce que la parole s’affirme en vérité. L’inconscient est entre eux leur coupure en acte ».
Et voyons les correspondances entre la topologie apophatico-ontologique, la triade d’RSI et la structure des quatre discours :
le lieu de l’Autre ‒ la sphère trouée (le disc) ‒ la consistance de l’imaginaire ‒ la place de l’agent ;
la localité du sujet ‒ la bande de Möbius ‒ l’ex-sistence du réel ‒ la place de la forclusion et de la production ;
les bords de la coupure et de l'identification ‒ le trou du symbolique ‒ la place de l’autre et celle de la vérité.
Dans le discours du maître, le petit a dans la place de la production est le plus-de-jouir refoulé dans la place du phallus φ impossible et foncièrement forclos. Là, le petit a est de l’ordre du réel.
Dans le discours de l’hystérique et le discours de l’université qui est le discours de l’obsessionnel, le petit a est le trou ou la coupure de l’ordre du symbolique même.
D'ailleurs, dans son Séminaire XIII L’objet de la psychanalyse, Lacan nous présente un schéma de l'aliénation comme ceci :
Là, l’objet a est la coupure entre le savoir et la vérité. Cette structure qui est celle de la Science, n’est rien d’autre que le discours de l’université.
Enfin, dans le discours de l’analyste, le petit a se présente comme semblant qui représente le savoir S2 supposé dans la place de la vérité. Là, le petit a est de la consistance de l’ordre de l’imaginaire.
Mais, comme j'ai déjà dit dans mon petit article Du a en superposition du réel, de l'imaginaire et du symbolique, on peut penser aussi que le petit a a un état de superposition des trois ordres du réel, de l'imaginaire et du symbolique.