Cher Pieter-Jan, j’ai lu donc votre article sur le film de Takashi Miike "Audition". D’avance, J’ai d’abord lu le roman de Ryuu Murakami d’où on avait tiré le scénario du film, et puis, j’ai vu le film.
Il faut dire que le roman de Ryuu Murakami est très médiocre. Le récit est raconté là du point de vue d’Aoyama, bien que l’auteur ne se serve pas de la première personne dans les phrases. Ce qui fait le centre dans le roman est l’...angoisse de castration que provoque l’amputation de pieds.
Par contre, vous avez bien saisi la valeur centrale du regard d’Asami dans le film. Ce ne sont que sa beauté retenue et son Unheimlichkeit ouverte, ainsi que le contraste entre ces deux choses, que Takashi Miike a voulu filmer. Ces éléments sont absents dans le roman. Donc c’est bien le travail propre de Miike qui a transformé un roman médiocre en un film d’horreur qui mérite le prix du Festival de Rotterdam.
Quant au concept lacanien du Nom-du-Père, je vous signale qu’il n’est pas univoque. La définition que Lacan en donne dans son écrit sur la psychose : « le signifiant qui dans l'Autre, en tant que lieu du signifiant, est le signifiant de l'Autre en tant que lieu de la loi » (Écrits, p.583) n’est pas quelque chose de définitif. Le Nom-du-Père peut être considéré comme un signifiant qui ne cesse pas de ne pas s’écrire, comme l’est le signifiant impossible du phallus φ barré, puisque le Nom-du-Père est le nom de YHWH qui ne se prononce pas.
Quant à l’empereur japonais, il est un symptôme japonais. Vous pourriez lire Yukio Mishima à partir de ce point de vue-là.
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